#665


Il y a un axe, une ligne d’horizon, qui tranche doucement le regard. Une fine arête évoquant l’amplitude spatiale contenue, une frontière subtile dévoilant une vaste immensité, à peine presque rien, parfois un léger relief de pigments qui rehausse une légère incandescence. Néanmoins, de manière perpétuelle, la toile restituera des confidences métaphysiques perceptibles, au-delà du regard, au-delà de la conscience et de la connaissance. Au bord de l’instinct, une abnégation volontaire de la raison pour se glisser dans la matière la plus infime, l’énigme de l’existence. Elle est comme muette mais immensément présente. Elle assure l’équilibre, entre le vide et le silence que la prière engage, elle pose quelque chose de solennel, le poids d’un espace illimité. Les brouhahas se sont éteint, ces seules « présences » dans ce « presque tout » qui m’étreint, l’infini est à porter de main. 



 

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